La ménopause : une transition, pas une fatalité !

Étape incontournable dans la vie d’une femme, la ménopause est souvent redoutée. Elle marque la fin de la période des menstruations et de la fertilité, et reste, dans l’imaginaire collectif, associée à une série d’inconforts : bouffées de chaleur, prise de poids, troubles du sommeil, douleurs articulaires et j’en passe.

Oui, la ménopause est inévitable. Non, elle ne doit pas forcément être vécue comme une fatalité.

Et si, au lieu de la craindre, nous choisissions de la considérer comme une transition, une invitation à prendre soin de nous, et cultiver notre bien-être ?

Adopter tôt des habitudes favorables à l’équilibre hormonal et au bien-être global contribue à mieux vivre la ménopause et à réduire ses impacts
tout en préservant sa santé globale,
même si chaque expérience est unique.

Œstrogènes et progestérone

A quoi servent les œstrogènes ?

Ces hormones interviennent dans de nombreux processus essentiels du corps féminin.
Parmi leurs rôles :
- Préparer le corps à une éventuelle fécondation et grossesse,
- Développer et maintenir les caractères sexuels secondaires (comme la poitrine),
- Conserver la tonicité et l’élasticité de la peau,
- Prévenir et protéger des maladies cardio-vasculaires en maintenant la souplesse des vaisseaux,
- Réguler le métabolisme osseux et prévenir l’ostéoporose,
- Agir sur les fonctions cérébrales (apprentissage, mémoire…)

La progestérone, quant à elle, vient contre-balancer et réguler les effets des œstrogènes. Quand les œstrogènes et la progestérone sont en équilibre, tout va bien.

Quand un déséquilibre s’installe entre ces 2 hormones, cela peut entraîner différents symptômes : irritabilité, tensions mammaires, rétention d’eau, prise de poids localisée, baisse de la libido, difficultés de concentration…

La ménopause
et la pré-ménopause

La ménopause marque l’arrêt définitif des règles chez la femme, généralement autour de 50 ans.

Avant cette étape, il existe une période de transition appelée pré-ménopause / périménopause, qui peut durer plusieurs années. Pendant cette période, les hormones féminines (œstrogènes et progestérone) diminuent plus ou moins progressivement et de manière plus ou moins équilibrée avant d'atteindre un niveau très faible après la ménopause.

Différentes sources d’œstrogènes

Les œstrogènes sont principalement produits par les ovaires. D’autres organes, comme le foie, les glandes surrénales, les seins ou encore le tissu adipeux, en fabriquent également, mais en quantité beaucoup plus faible.

Il existe également des sources d’œstrogènes externes à l’organisme : les xéno-œstrogènes. Ils sont soit d’origine naturelle (certains végétaux) soit de synthèse (pesticides ; polluants industriels : PCB, certains phtalates, bisphénol A… ; composants de certains plastiques ; produits cosmétiques : parabènes… ; produits ménagers…) et miment l’action des œstrogènes dans le corps humain. Ce sont des perturbateurs endocriniens.

En excès ou lors d’une exposition prolongée à leurs effets, les œstrogènes sont impliqués dans certaines pathologies hormono-dépendantes.

Le rôle clé du foie

Véritable filtre, notre foie est essentiel au bon fonctionnement de l’organisme et doit être chouchouté ! Pesticides, alcool, médicaments, drogues, hormones… passent par lui. Un excès de toxines peut le saturer et le conduire à moins bien faire son travail. Cette surcharge hépatique se traduira par une digestion plus difficile, des maux de tête, des imperfections de la peau ... et des œstrogènes moins bien éliminés.

Il a pour grand allié l’intestin.

Foie intestin ménopause Mouvaux
Foie intestin ménopause Mouvaux

Comment accompagner ce moment de
grand changement chez la femme ?

Quelques conseils

  • Adopter une alimentation naturelle, saine, équilibrée et nutritive, qui soutient le travail du corps et le moral ! On évite au maximum la nourriture industrielle sans aucun atout santé.


  • Veiller à maintenir un poids santé, alors même que le métabolisme ralentit et que, sous l’effet de la chute des œstrogènes, la masse grasse tend à vouloir prendre le dessus sur la masse maigre (musculaire).


  • Soigner son sommeil. C’est « LE » pilier majeur de la santé. Un sommeil de qualité soutient le fonctionnement optimal de l’organisme : régulation de l’appétit, de l’humeur… En avançant en âge, des troubles du sommeil apparaissent parfois (difficultés d’endormissement, insomnies). Quand cela persiste, la fatigue s’invite et on s’en passerait bien ! Alors comment faire ? Quelques pistes : opter pour un diner digeste et léger, respecter des horaires de coucher et de lever réguliers, fuir les écrans au coucher, se faire conseiller des plantes apaisantes et/ou réduisant les réveils nocturnes…


  • Apaiser son système nerveux : l’anxiété et les effets du stress sont souvent majorés à cette étape de la vie. Quoi faire si cela vous concerne ? Opter pour une alimentation riche en magnésium, en oméga 3, en vitamines du groupe B qui va venir soutenir le système nerveux, tout en diminuant fortement les excitant tels que le café ou l’alcool ; bouger, marcher, faire du sport, se ressourcer dans la nature et auprès des personnes qu’on aime !! ; et on n'oublie pas de respirer en conscience régulièrement dans la journée afin d’activer le nerf vague et s’apaiser.


  • Accueillir ses émotions : la ménopause est une période qui peut remuer émotionnellement. Penser aux Fleurs de Bach, qui soutiennent en douceur. Dans tous les cas, ne pas rester seule, en parler, se faire accompagner. Des professionnels sont là pour ça !


  • Prendre soin de ses os et renforcer ses muscles : la ménopause favorise la déminéralisation osseuse et la fonte musculaire. Il est donc primordial de lutter contre ce phénomène : veiller à un apport alimentaire suffisant en calcium (légumineuses, légumes feuilles, amandes, laitage sans excès, sardines…) ainsi qu’à un taux sanguin optimal de vitamine D. Cette vitamine a un rôle majeur dans la minéralisation osseuse mais pas que : immunité, santé psychologique, métabolismes thyroïdien et insulino-glucidique, prévention des maladies cardio-vasculaires …. En cas d’insuffisance, une supplémentation peut être nécessaire. Il est aussi essentiel de renforcer ses os et ses muscles en restant active : marche, course à pieds, musculation…